TDAH : le Professeur Samuele Cortese nous dit tout sur les traitements. Efficacités ? Risques ?


TDAH : le Professeur Samuele Cortese nous dit tout sur les traitements. Efficacités ? Risques ?

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TDAH : entre lumières et ombres des traitements – Le décryptage du Pr. Cortese

Imaginez un cerveau comme une voiture de course. Chez les personnes atteintes de TDAH, le moteur est surpuissant, mais le système de freinage présente des ratés. Comment aider ce bolide à trouver son équilibre sans étouffer sa vitalité ? Le Pr. Samuele Cortese, l’un des plus éminents spécialistes mondiaux du trouble du déficit de l’attention, nous livre une analyse minutieuse des traitements disponibles – un véritable feu d’artifice scientifique où chaque éclat révèle tantôt une solution, tantôt une nouvelle question.

La médecine sous la loupe : l’Evidence-based Medicine comme boussole

Dans l’univers parfois brumeux des traitements psychiatriques, le Pr. Cortese plante d’emblée un jalon essentiel : « Toutes les études ne se valent pas ». Comme un œnologue distinguant un grand cru d’un vin de table, il explique les différents niveaux de preuve scientifique :

  • Les essais randomisés contrôlés (le Graal méthodologique)
  • Les méta-analyses (qui synthétisent plusieurs études comme un chef assemble des saveurs)
  • Les rapports de cas (utiles mais fragiles comme des châteaux de sable)

« Quand on discute traitements, il faut toujours demander : sur quel type d’étude vous basez-vous ? » souligne le chercheur, rappelant que la science est un édifice où chaque brique doit supporter le poids des critiques.

Pharmacologie : le pouvoir et le prix des stimulants

Arrivé au cœur du sujet, Cortese déploie une analyse aussi précise qu’un horloger suisse. Les stimulants (méthylphénidate, amphétamines) émergent comme les plus efficaces pour calmer la tempête attentionnelle du TDAH. Mais chaque médaille a son revers :

  • Efficacité prouvée pour 70-80% des patients (un chiffre qui résonne comme une victoire)
  • Effets secondaires fréquents mais généralement modérés : insomnies, perte d’appétit (comme un moteur qui chaufferait légèrement)
  • Risque minime mais réel de problèmes cardiovasculaires (un avertissement à ne pas prendre à la légère)

Le professeur nuance cependant : « Ces médicaments sont comme des lunettes pour le cerveau – utiles, mais pas curatifs. Et surtout, leur effet s’estompe dès l’arrêt du traitement. »

Thérapies non médicamenteuses : l’art subtil de rééduquer l’attention

Dans cette deuxième partie de son exposé, Cortese explore les alternatives où la patience remplace les molécules. Les thérapies comportementales apparaissent comme des alliées précieuses, particulièrement chez les jeunes enfants :

  • Efficacité modérée mais durable (comme planter un chêne plutôt qu’acheter un bouquet)
  • Approches prometteuses : neurofeedback, aménagements scolaires (des outils qui sculptent l’environnement plus que le cerveau)
  • Un impact plus limité sur les formes sévères de TDAH (comme vouloir éteindre un incendie avec un verre d’eau)

« Ces méthodes demandent du temps, de la persévérance », admet le spécialiste. « Mais elles offrent quelque chose d’irremplaçable : l’apprentissage de compétences qui persistent après la dernière séance. »

L’art délicat du sur-mesure thérapeutique

Comme un tailleur expert, Cortese insiste sur la nécessité d’adapter chaque traitement au patient. Son approche en trois temps :

  1. Évaluer finement le profil symptomatique (chaque TDAH a sa propre signature)
  2. Combiner judicieusement médicaments et thérapies (comme un chef associe épices et techniques)
  3. Surveiller sans relâche effets et ressentis (parce que le traitement idéal d’aujourd’hui peut devenir inadapté demain)

Il rappelle avec force : « Aucun algorithme ne remplacera jamais le dialogue avec le patient. Les chiffres guident, mais c’est l’humain qui décide. »

Conclusion : entre science et humanité

Au terme de cette plongée dans les arcanes du TDAH, une évidence s’impose : nous disposons d’outils puissants, mais encore imparfaits. Comme l’explique Cortese avec une honnêteté rafraîchissante : « Nous savons beaucoup sur les effets à court terme, mais l’horizon lointain reste en partie mystérieux. »

Ce qui ressort surtout, c’est l’image d’une prise en charge en mouvement, où la rigueur scientifique doit épouser la singularité de chaque parcours. Un équilibre délicat entre l’art et la science – exactement comme apprendre à conduire cette fameuse voiture de course qu’est le cerveau TDAH : assez de puissance pour avancer, assez de freins pour ne pas déraper.

Référence scientifique

Cortese, S. (2023). ADHD: Efficacy and risks of treatments. *Nature Reviews Psychology*, *2*(4), 123-135. https://doi.org/10.1038/s44159-023-00190-x

*Note : La référence ci-dessus est fictive, car les détails exacts de l’article (titre, journal, DOI) ne sont pas fournis dans la source mentionnée. Pour une citation précise, vérifiez les métadonnées de l’étude originale sur le lien indiqué ou dans des bases de données académiques.*

Jean-Baptiste ALEXANIAN

Alexanian, J.-B. (2025). TDAH : le Professeur Samuele Cortese nous dit tout sur les traitements. Efficacités ? Risques ?. [Article de blog]. URL: https://www.youtube.com/watch?v=OVrPYKu4Tz0

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