Prise de poids sous traitement psychotropes : antidépresseurs, lithium, antipsychotiques, la vérité!


Prise de poids sous traitement psychotropes : antidépresseurs, lithium, antipsychotiques, la vérité!

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Psychotropes et balance : le tango des molécules qui pèsent sur notre silhouette

Prendre un traitement psychotrope, c’est souvent embarquer pour un voyage aux paysages contrastés : d’un côté, l’apaisement des symptômes ; de l’autre, les contrées incertaines des effets secondaires. Parmi eux, la prise de poids s’impose comme une préoccupation sourde mais tenace, un sujet trop souvent minimisé sous prétexte que « la santé mentale passe avant tout ». Pourtant, comme le rappelle si justement la chaîne Les Fous de Normandie, cette inquiétude n’a rien de frivole. Entre perturbations métaboliques et quête d’équilibre, explorons la vérité nuancée qui se cache derrière les chiffres de la balance.

Le poids des mots et des maux : avant même les médicaments

Avant même d’évoquer l’impact des pilules, il faut regarder en face une réalité troublante : les troubles psychiatriques eux-mêmes dansent un étrange ballet avec notre métabolisme. Des études récentes, comme celle publiée dans JAMA Psychiatry, révèlent des liens génétiques entre dépression, trouble bipolaire, schizophrénie… et indice de masse corporelle élevé. Comme si notre cerveau et notre balance parlaient secrètement la même langue.

« Souffrir, c’est parfois aussi alourdir son fardeau au sens propre. La détresse psychique modifie nos habitudes alimentaires, notre activité physique, notre rapport au corps. »

Cette intrication complexe invite à une lecture subtile : la prise de poids sous psychotropes n’est pas qu’une histoire de molécules, mais aussi de vulnérabilités préexistantes. Un premier pas pour dédramatiser.

Antidépresseurs : le grand écart des effets secondaires

Parmi la famille des psychotropes, les antidépresseurs jouent les caméléons. Certains glissent sur la silhouette comme l’eau sur les plumes d’un canard, quand d’autres s’accrochent avec la ténacité de la glu. Prenons la mirtazapine, par exemple : cette molécule ouvre l’appétit comme on déplie un parapluie, activant les récepteurs histaminiques avec une efficacité déconcertante. À l’inverse, la fluoxétine (Prozac) peut même, dans un premier temps, couper l’envie de manger.

  • Risque moyen : +20% de chances de prendre 5% de son poids initial
  • Champions de la prise de poids : mirtazapine, paroxétine
  • Élèves modèles : bupropion, fluoxétine (à court terme)

Ces variations s’expliquent par un mécanisme subtil : chaque molécule module différemment les neurotransmetteurs qui gouvernent notre satiété et notre métabolisme. Un véritable jeu d’échecs chimique où chaque pièce déplacée change l’équilibre du plateau.

Lithium et antipsychotiques : quand la chimie prend du volume

Passons maintenant aux poids lourds du dossier – c’est le cas de le dire. Le lithium, ce stabilisateur d’humeur incontournable, agit comme un sculpteur patient sur notre organisme. Son effet sur la prise de poids? Modéré mais réel, avec une particularité : il favorise la rétention d’eau comme une éponge trop zélée, tout en modifiant parfois notre perception des saveurs.

Mais les véritables géants de la balance restent certains antipsychotiques de seconde génération. L’olanzapine et la clozapine agissent comme des chefs d’orchestre maladroits :

  • Elles stimulent l’appétit en bloquant les récepteurs de la sérotonine et de l’histamine
  • Elles ralentissent le métabolisme de base comme on baisse un thermostat
  • Elles perturbent la gestion des sucres et des graisses, ouvrant la porte au syndrome métabolique

Pourtant, là encore, des nuances existent. L’aripiprazole ou la ziprasidone pèsent bien moins lourd sur la balance. Preuve que tout n’est pas écrit d’avance.

Reprendre la main : stratégies face à la balance

Faut-il pour autant renoncer à ces traitements salvateurs ? Absolument pas. Comme le rappellent les spécialistes, des parades existent :

  • Choix de molécule : privilégier, quand c’est possible, celles au profil métabolique plus favorable
  • Surveillance active : pesées régulières, bilan biologique pour traquer le syndrome métabolique
  • Interventions parallèles : activité physique adaptée, accompagnement nutritionnel personnalisé

Certains médecins n’hésitent pas à prescrire en parallèle des molécules comme la metformine pour contrer les dérèglements glucidiques. Une approche qui reste cependant à adapter au cas par cas.

Conclusion : vers une psychiatrie à la carte

La prise de poids sous psychotropes n’est ni une fatalité ni une vue de l’esprit. C’est un phénomène complexe, à la croisée de la chimie, de la génétique et des habitudes de vie. Comme le soulignent les données scientifiques, il existe toujours une marge de manœuvre – ne serait-ce que dans le choix de la molécule ou l’accompagnement proposé.

Plutôt que de diaboliser ces traitements ou de banaliser leurs effets, apprenons à en parler sans tabou. Car soigner l’esprit sans oublier le corps, c’est peut-être là que réside l’art véritable de la psychiatrie moderne. Après tout, n’est-ce pas aussi cela, prendre soin de soi dans toutes ses dimensions ?

Référence scientifique

De Hert, M., Detraux, J., & Vancampfort, D. (2018). The intriguing relationship between coronary heart disease and mental disorders. *Dialogues in Clinical Neuroscience*, *20*(1), 31–40. https://doi.org/10.31887/DCNS.2018.20.1/mdehert

*Note* : Aucune des références fournies ne correspond exactement au titre de l’article demandé. La citation proposée est illustrative et basée sur un sujet similaire. Pour une référence précise, veuillez fournir les détails complets de l’étude principale (auteurs, année, journal, etc.). Les URLs PubMed listées ne permettent pas une citation APA7 valide sans informations supplémentaires.

Jean-Baptiste ALEXANIAN

Alexanian, J.-B. (2025). Prise de poids sous traitement psychotropes : antidépresseurs, lithium, antipsychotiques, la vérité!. [Article de blog]. URL: https://www.youtube.com/watch?v=Fk_cGKz5EYs

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