Les JEUX VIDEO ca fait pousser les NEURONES ! Memes chez les séniors!

Quand Super Mario fertilise le cerveau des seniors
Imaginez un jardin neuronal où chaque partie de Super Mario 64 serait une goutte d’eau magique. C’est précisément ce qu’ont observé les chercheurs dans une étude révolutionnaire démontrant que les jeux vidéo 3D stimulent la pousse de nouvelles connexions cérébrales chez les 55-75 ans. Loin des clichés sur l’écran abrutissant, voici une odyssée scientifique où la manette devient bêche à neurones.
L’hippocampe en mode speedrun
L’étude menée par West et al. en 2017 ressemble à un laboratoire du futur : des seniors équipés de manettes subissant des IRM comme autant de scanners de progrès cérébraux. Pendant six mois, un groupe s’est adonné religieusement à l’aventure du plombier moustachu, tandis que d’autres écoutaient de la musique ou… contemplaient le vide. Les résultats ? Une véritable green revolution neuronale.
L’hippocampe droit des joueurs s’est métamorphosé comme un niveau de Mario après un power-up – avec une augmentation mesurable de matière grise là où le groupe témoin voyait ses paysages cérébraux s’appauvrir.
Cette région cérébrale, siège de la mémoire et du GPS interne, s’est littéralement musclée à force de sauter sur des champignons et résoudre des énigmes en 3D. Comme si chaque collecte de pièce d’or déposait un micro-cristal de neuroplasticité.
La symphonie neuronale des activités
L’étude révèle une partition cognitive fascinante :
- Le groupe Mario : développe des autoroutes neuronales pour la navigation spatiale
- Le groupe musique : cultive des sentiers plus discrets dans le cortex préfrontal
- Le groupe inactif : subit une érosion lente, comme un jardin laissé en friche
La métaphore agricole s’impose : le cerveau est une terre qui réclame sa culture. Jouer équivaut à labourer des parcelles précises, écouter de la musique y sème d’autres graines, tandis que l’inaction laisse pousser les mauvaises herbes de l’atrophie.
Game Over pour les idées reçues
Attention cependant à ne pas transformer cette découverte en potion magique. Si Mario fertilise l’hippocampe, il ne remplace pas :
- Les exercices de mémoire traditionnels
- Les activités sociales
- L’apprentissage continu
Comme le souligne l’étude, il s’agit d’une stimulation complémentaire – un nouveau rayon dans la palette des outils cognitifs. Le jeu vidéo devient alors une sorte de vélo d’appartement pour neurones, particulièrement adapté aux générations ayant grandi avec ces technologies.
La manette, nouveau prescripteur santé ?
Cette recherche ouvre des perspectives cliniques fascinantes. Et si demain, les gérontologues prescrivaient des séances de jeu dosées comme des vitamines cérébrales ? L’idée fait son chemin, avec des vertus potentielles pour :
- Ralentir l’apparition des symptômes Alzheimer
- Maintenir l’autonomie spatiale
- Stimuler la motivation par le plaisir ludique
Reste à cartographier les autres titres bénéfiques – un Zelda pour la logique, un Animal Crossing pour la sociabilité virtuelle ? La science commence à peine ce speedrun passionnant.
Écran fertile
Voilà donc Mario transformé en jardinier neuronal, sa manette en sécateur à synapses. Cette étude brise le miroir déformant qui faisait des jeux vidéo un repoussoir cérébral. À l’ère du vieillissement populationnel, peut-être tenons-nous avec le gamepad une clé inattendue pour cultiver nos paysages intérieurs – à condition, comme toujours, de jouer sans excès, mais avec régularité. Car dans le grand jeu de la longévité cognitive, chaque partie compte.
Référence scientifique
West, G. L., Zendel, B. R., Konishi, K., Benady-Chorney, J., Bohbot, V. D., Peretz, I., & Belleville, S. (2017). Playing *Super Mario 64* increases hippocampal grey matter in older adults. *PLoS ONE, 12*(12), e0187779. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0187779