Le trouble ANXIEUX rend hypervigilant ! A ne pas confondre avec le TDAH!


Le trouble ANXIEUX rend hypervigilant ! A ne pas confondre avec le TDAH!

Illustration pour Le trouble ANXIEUX rend hypervigilant ! A ne pas confondre avec le TDAH!

Hypervigilance anxieuse : quand l’alerte ne s’éteint jamais

Imaginez un radar sursaturé de signaux, un système d’alarme qui confondrait le bruissement des feuilles avec une menace imminente. C’est le quotidien des personnes souffrant de troubles anxieux, dont l’hypervigilance transforme le monde en un champ de mines perceptives. Une récente étude parue dans Biological Psychiatry vient éclairer ce mécanisme cérébral fascinant – et souvent mal interprété. Car sous ses airs de simple distractibilité, cette vigilance exacerbée cache une réalité bien différente du TDAH, avec lequel on la confond trop souvent.

L’anxiété, cette sentinelle infatigable

Les chercheurs ont observé des enfants d’environ dix ans, plongés dans un laboratoire devenu terrain d’expérience. Face à des visages hostiles ou des cubes inoffensifs, leur cerveau répondait toujours par la même suractivation : l’hypervigilance anxieuse ne trie pas ses stimuli. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas seulement la menace qui capte leur attention, mais bien tout ce qui compose l’environnement. Comme si chaque neurone était devenu une sentinelle, incapable de distinguer l’ami de l’ennemi.

« Quand on est anxieux, il y a cette hyper-vigilance qui est présente. Un fonctionnement cérébral qui concerne absolument tout. »

L’imagerie fonctionnelle révèle l’ampleur du phénomène : les zones du cerveau dédiées à l’émotion et à l’inhibition s’emballent, créant une tempête neuronale où chaque détail devient digne d’attention. Cette mécanique rappelle étrangement celle d’un phare dont la lumière tournerait frénétiquement, éclairant tour à tour des vagues, des mouettes et d’éventuels navires – sans jamais pouvoir se fixer sur l’essentiel.

TDAH et anxiété : le piège des diagnostics croisés

La confusion entre ces deux troubles n’a rien d’anodin. D’un côté, le TDAH se caractérise par une distractibilité généralisée, une difficulté à maintenir son attention indépendamment du contexte. De l’autre, l’hypervigilance anxieuse ressemble plutôt à un système de surveillance surchargé, qui interprète toute information comme potentiellement dangereuse. Deux réalités neurologiques distinctes, mais dont les manifestations superficielles se ressemblent comme deux gouttes d’eau.

  • TDAH : difficulté à filtrer les stimuli (bruit de fond constant)
  • Anxiété : incapacité à désactiver l’alerte (sirène permanente)

Prendre l’un pour l’autre reviendrait à soigner une noyade avec des médicaments contre la soif. Les traitements du TDAH, centrés sur la régulation dopamine, pourraient même exacerber l’anxiété sous-jacente si le diagnostic est erroné. D’où l’urgence d’outils d’évaluation plus fins, capables de distinguer ces deux réalités cliniques.

L’art délicat du diagnostic différentiel

Comment alors démêler cet écheveau clinique ? L’étude suggère plusieurs pistes. D’abord, l’origine de la distractibilité : est-elle contextuelle (majorée en situation stressante) ou omniprésente ? Ensuite, la nature des stimuli problématiques – neutres pour le TDAH, potentiellement menaçants pour l’anxiété. Enfin, l’observation des schémas cérébraux via l’imagerie fonctionnelle pourrait devenir un outil précieux, bien qu’encore peu accessible.

Les cliniciens le savent bien : derrière chaque symptôme apparent se cache une forêt de possibles. Un enfant agité peut aussi bien manquer de dopamine que crouler sous le cortisol. C’est toute la complexité – et la beauté – de la psychiatrie moderne : comprendre que ce qui se voit n’est souvent que la partie émergée d’un iceberg neuronal.

Vers une psychiatrie des nuances

Cette étude, en confirmant scientifiquement ce que le bon sens pressentait, ouvre des perspectives fascinantes. Elle nous rappelle que l’esprit humain ne se laisse pas réduire à des catégories simplistes, et que chaque trouble est un continent à explorer avec humilité. L’hypervigilance anxieuse n’est pas un défaut d’attention, mais plutôt une attention devenue trop aiguë, trop inclusive, comme un microscope qui ne saurait plus retrouver son mode paysage.

À l’heure où les diagnostics de TDAH explosent, ces travaux sonnent comme un rappel salutaire : avant d’étiqueter, apprenons à observer. Avant de médiquer, cherchons à comprendre. Car parfois, ce qu’on prend pour un problème de concentration n’est que l’écho cérébral d’une angoisse qui, elle, attend encore d’être entendue.

Référence scientifique

Auteur(s). (2020). Le trouble anxieux rend hypervigilant ! À ne pas confondre avec le TDAH!. *Titre du Journal*, *Volume*(Numéro), Pages. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33012520/

*Note : Les détails manquants (auteurs, titre du journal, volume, numéro, pages) nécessitent une consultation directe de la source via l’URL fournie.*

Jean-Baptiste ALEXANIAN

Alexanian, J.-B. (2025). Le trouble ANXIEUX rend hypervigilant ! A ne pas confondre avec le TDAH!. [Article de blog]. URL: https://www.youtube.com/watch?v=BbLRfuPnEsc

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *