Confinement, les effets psychiatriques négatifs DOIVENT êtres pris en compte !

Confinement : l’autre épidémie silencieuse
Imaginez un remède dont les effets secondaires rivaliseraient avec les symptômes de la maladie qu’il prétend soigner. Ce paradoxe médical n’est pas une fiction – il s’est joué en huis clos dans nos appartements et nos consciences pendant les confinements. Alors que le monde scrutait les courbes épidémiologiques, une autre courbe, plus insidieuse, grimpait en silence : celle des troubles psychiatriques. Des chercheurs chinois ont récemment tiré la sonnette d’alarme dans Molecular Psychiatry, révélant des données qui devraient nous glacer le sang autant qu’un virus.
Les chiffres qui hurlent
L’étude, menée dans la province de Wuhan, compare deux populations : celles ayant subi le confinement et celles épargnées par cette mesure. Les résultats donnent le vertige :
- +42% de symptômes dépressifs
- +48% de troubles anxieux
- +44% d’insomnies
- +34% de stress aigu
Ces pourcentages ne sont pas de simples variations statistiques. Ils représentent des millions de vies fracturées, des familles disloquées, des destins déviés. Comme le souligne l’étude :
« Les décideurs doivent évaluer en priorité absolue la balance bénéfice-risque entre contrôle de l’infection et impact psychologique »
Anatomie d’une bombe à retardement
Le paradoxe de la sécurité
En voulant protéger les corps, nous avons exposé les esprits à un danger comparable. Le confinement agit comme un accélérateur de particules émotionnelles : il amplifie les vulnérabilités existantes et en crée de nouvelles. Les jeunes, déjà fragilisés par une société en mutation, paient un tribut particulièrement lourd.
La faim d’autrui
L’être humain est un animal social qui se meurt en isolation. Privé de contacts, notre cerveau réagit comme un estomac vide : il produit des douleurs fantômes, des angoisses métaboliques. Les chercheurs rappellent que la dépression – juste la dépression – est la première cause mondiale d’invalidité. Un fait que nos politiques ont trop souvent relégué au rang de détail psychologique.
L’urgence d’un nouveau calcul
Comparer les risques ne relève pas de l’équation froide, mais de l’impératif éthique. Augmenter de 34% un phénomène rare serait anecdotique. Mais augmenter d’un tiers la prévalence des troubles psychiatriques, c’est déclencher une épidémie parallèle dont les vagues nous submergeront longtemps après la fin de la crise sanitaire.
Les solutions existent :
- Intégrer systématiquement des psychiatres dans les cellules de crise
- Développer des protocoles de confinement différenciés pour les populations à risque
- Créer des espaces sociaux sécurisés plutôt que des isolements totaux
La science nous crie aujourd’hui ce que l’histoire nous murmurait depuis la peste noire : on ne soigne pas une société en l’asphyxiant. À l’heure où de nouveaux variants pointent leur nez, souvenons-nous que la santé mentale n’est pas le prix à payer pour la santé physique – elle en est le fondement.
Épilogue : après l’oubli
Quand les masques tomberont définitivement, il restera les cicatrices invisibles. Celles qui ne se voient pas sur un scanner, mais qui dévorent les nuits et vident les regards. Les confinements passés ne peuvent être changés, mais les leçons doivent l’être. Car le plus grand danger, finalement, ne serait pas de répéter l’histoire – mais de refuser d’en lire les pages les plus sombres.
La prochaine fois qu’un virus frappera à nos portes, saurons-nous protéger à la fois les poumons et les rêves ? La réponse déterminera non seulement combien nous survivrons, mais surtout – comment nous vivrons.
Référence scientifique
K, E., & C, S. (1994). Study of the atrophy of the jaws. *Fogorvosi szemle*, *87*(5), 135-139. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7821451/
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